» Le violoncelliste Didier Petit est l’initiateur du projet « Voyageurs de l’espace » avec Gérard Azoulay, responsable de l’Observatoire de l’Espace du CNES (Centre national d’études spatiales). […]
Au total, sept auteurs contemporains ont été invités par l’Observatoire de l’Espace du CNES à créer un texte à partir de photos illustrant l’aventure spatiale, du lancement d’une fusée au portrait de Martine, la guenon que la France a envoyée dans l’espace dans les années 60. […]
Le jazz spatial improvisé du trio Petit-Solal-Foch
Les textes sont illustrés par le jazz de Didier Petit, la chanteuse et vocaliste Claudia Solal et le percussionniste Philippe Foch. La musique et les chants sont nés de l’improvisation. « On joue, on improvise et tout à coup, Claudia se met à chanter, une chanson née », raconte Didier Petit.
Didier Petit dit avoir commencé le violoncelle en 1969, quand Neil Armstrong a marché sur la lune. « Comme il y avait beaucoup de disques de Louis Armstrong à la maison, je pensais que c’était le trompettiste qui était allé sur la lune », s’amuse le musicien. « Je me suis toujours dit que je finirai par aller jouer sur la lune, les rêves d’enfant, il ne faut jamais les piétiner ».
Sur l’album (qui sort chez Buda Musique), il chante son arrivée sur l’astre de la nuit : « Ici pas de maître, pour enfin être et ne pas être ». « Face à l’espace, on prend conscience qu’on est rien du tout », dit Didier Petit. « C’est formidable de n’être rien, ça nous apporte une certaine légèreté, presque une insouciance ». Un voyage auquel le public est convié pour un concert de lancement mercredi soir au siège du Cnes, à Paris. » ©AFP Lire la suite…
« Didier Petit, Philippe Foch et Claudia Solal viennent à leur tour occuper le petit espace, joliment décoré, qui sert de scène. Sans doute auraient-ils besoin, de retour d’Alpha du Centaure, d’un peu plus de place pour libérer leur besoin de se remuer, mais voilà, c’est comme ça. La sono n’est pas excellente, mais bon, on fera avec. Le public est rapidement mobilisé par autre chose que la musique, mais on sait depuis Jankélévitch que personne en ce monde n’aime vraiment la musique. De là à conclure, comme Socrate nous y invite parfois tout en nous décourageant de le faire, qu’il est donc urgent de passer dans l’autre monde où nous espérons rencontrer de vrais esthètes… On n’ira pas à ces extrémités. Finalement, la fusée décolle. Parce que Claudia, quand même, en terme de sons stratosphériques, c’est quelque chose, et même quelqu’un. Cat Anderson aurait pu se rhabiller tout de suite. Quand j’y pense, Claudia Solal, chanteuse du big band d’Ellington. Le paradis… » ©Philippe Méziat – Jazz Magazine