Pourquoi cette idée de parler les textes de Jacques Brel et de choisirun accompagnement musical à partir d’objets?Comment te dire…Imagine. J’avais 17 ans. J’habitais Niamey (Niger). Un jour j’ai entendule Port d’Amsterdam. Un choc. Au milieu du Sahel à plus de millekilomètre de la mer la plus proche. Je voulais absolumentm’approprier cette ambiance… ce Port d’Amsterdam! Evidemmentplus tard étudiant je l’ai suivi plusieurs fois en tournée. Par la suite, jesuis devenu comédien il y a de cela 52 ans, pas chanteur du tout.Souvent, je me suis dit que ma voix sans artifice pouvait rendre sesmots à lui. Juste dire pour rendre cette émotion qui m’avait parcourueadolescent.
L’accompagnement que je m’imaginais était un fond… mais je n’ensavais pas plus.En rencontrant Yan et en l’entendant travailler je me suis renducompte que c’était cela que je cherchais… le quotidien d’objets qui ense résonnant créait une assise vivante toujours en mouvement.Yan jamais ne ponctue.Moi je cherche à dire le dire.
Pour arriver à ce que ce résultat se présente en deux parties.L’une au plus près des textes choisis.
L’autre plus osée.Juste de la chaleur humaine.
Avec les Textes suivants:
L’ivrogne (enregistrement de Sylvie Gasteau )
Quand on a que l’amour
Parfaitement à jeun
La ville s’endormait
Jaurès
Ne me quitte pas
Les remparts de Varsovie
II pleut
Regarde bien petit
La… La… La…
Les Marquises
