Bi-Bi :

Monsieur Gadou : guitare, Pantxix Bidart : chant.

La rencontre entre le guitariste Monsieur Gadou et le chanteur (et guitariste) basque Pantxix Bidart a des allures d’évidence : la musique de leur duo Bi-Bi (« deux-deux » en basque) semble en tout cas touchée par la grâce. La virtuosité souveraine et sereine du premier, la puissance habitée du second, dont la voix semble l’écho de milliers d’autres aujourd’hui éteintes, la joie incrédule et communicative qui se lisent sur leurs visages, transportent d’emblée l’auditeur vers un Pays basque imaginaire, et pourtant tout aussi réel et vivant que l’était l’Amérique latine d’une Lhasa, aussi vibrant et immémorial que le chant de quelque fadisto lisboète. . A eux deux, nourris de la conviction que « ce n’est pas parce qu’une chanson est profonde que la musique qui l’accompagne ne peut pas être sautillante, et réciproquement », ils nous ramènent, par-delà toutes les lignes de démarcation, vers ce qui constitue au fond les deux vertus cardinales du blues : l’intemporalité et l’universalité. 

« Le concert, on pourrait le résumer en trois mots : évidence, magie, grâce. Trois mots qui viennent à l’esprit instantanément, en à peine quelques notes de guitare. La virtuosité souveraine et sereine de Monsieur Gadou à la guitare, la puissance habitée du chanteur basque Pantxix Bidart, dont la voix semble l’écho de milliers d’autres aujourd’hui éteintes, la joie incrédule et communicative qui se lisent sur leurs visages, transportent d’emblée l’auditeur vers un Pays basque imaginaire, et pourtant tout aussi réel et vivante que l’était l’Amérique latine d’une Lhasa, aussi vibrant et immémorial que le chant de quelque fadisto lisboète. Chacun de ces chants créolisés, parcourus d’emprunts savants, d’accents blues ou latins, dont la mélodie traditionnelle est, le cas échéant, rarement conservée et harmonisée, dont les mots sont souvent empruntés à l’écrivain Pako Aristi, possède l’évidence volontiers poignante des standards ; par moments, on aurait presque l’impression d’avoir pénétré par effraction au Club Silencio de Mulholland Drive… (…) les doigts virevoltants de Monsieur Gadou offrent un spectacle tout aussi fascinant que les mimiques qui déforment le visage de son acolyte (…), acolyte qui lui aussi joue de la guitare, marquant le rythme en ostinatos – « Je suis comme la timbale dans l’orchestre », se marre-t-il à un moment. » – Chahuts

J’aime Pantxix Bidart. Pour moi c’est le vrai ambassadeur du Pays Basque, celui qui connaît la tradition sur le bout des doigts et qui l’emmène doucement ailleurs, qui la renouvelle, sans heurt et sans cassure. J’en oublierais presque de dire que c’est un grand chanteur, puissant et doux à la fois, de ceux qui savent faire dresser le poil et couler la larme. Oui, j’aime Pantxix Bidart. (Monsieur Gadou)
« M. Gadou joue de la guitare… et du trombone
M. Gadou ne conduit pas
Il se laisse mener par ses secrétaires
M. Gadou doit ses secrets taire
Comme tout le monde
M. Gadou aspire au bonheur
En attendant il aspire
A rendre le moindre recoin fumeur
M. Gadou est un dandy
Il a une garçonnière
Dans un quartier chic
M. Gadou connaît Pantxix
Il l’a rencontré lors d’une soirée au Molière
Vous savez ? L’ancien cinéma porno…
M. Gadou aime la musique
M. Gadou écrit avec sa gomme
Comme Stravinsky
Comme tout le monde
M. Gadou mange des kebabs
D’ailleurs, il préfère quand c’est le patron qui les fait 
Mêmes ingrédients mais un autre goût
… D’après m. Gadou
M. Gadou est nostalgique d’un temps qui ne reviendra plus
M. Gadou est un amoureux de la rue
M. Gadou a du sang grec
Et puis landais aussi
mais ça il l’a pas fait exprès
Le chiffre fêtiche de M. Gadou ?
Le six !
Comme Grand 6
ou comme 1637
ou bien
(Pantxix Bidart)