Soirée Free & ambiance Club chez Omar
Le vendredi 7 avril à partir de 21h
- 21h00 – THE RICH HORN
Didier Lasserre, batterie / Jean-Luc Cappozzo, trompette, bugle / Paul Rogers, contrebasse à sept cordes
Souvenez-vous… l’année dernière, en février, nous recevions le duo de Jean-Luc Cappozzo et Didier Lasserre pour un moment de grâce musicale comme il en est peu, ici même, sous la tente mauritanienne d’Omar. Ils reviennent accompagnés par le contrebassiste Paul Rogers, trio magique que notre ami Matthieu Périnaud (Jazz à Poitiers) nous a décrit ainsi :
« Des instruments détournés, maltraités, augmentés ou diminués, une lutherie nouvelle et sauvage, mais loin des caprices de sales gamins qui se seraient lassés de leurs jouets. Juste d’autres moyens de chercher du son nouveau, de l’inouï, l’accident acoustique. Altérer la note, triturer la matière sonore, mais sans chercher le bruit à tout prix. Ou pour mieux le rendre beau. Parce que, l’air de rien, comme ça, ces trois-là ne font que ça en fait. Tirer la quintessence de leurs bricolages artisanaux, faire oublier l’instrument, se concentrer sur l’espace, jouer avec l’air et donner libre cours à la musique. Quels que soient les chemins choisis, les ornières enjambées, ils ne visent qu’une même destination. Des routes parallèles qui finissent toujours par se croiser. Au carrefour d’une mélodie, au bout d’un pont, sur un point de vue, un point d’ouïe, où on se pose, simplement éblouis, avant d’aller voir encore un peu plus loin ce qui s’y passe… »
- 22h30 – BLACK ANDALUZ
Le Selector traverse le temps et l’espace, de 1917 à 1970, du swing, du hard, du bop, du free. Une sélection de raretés jazz.
Et bien sûr, du vin, de la bière, des grillades au feu de bois. Entrée libre
Chez Omar, Bar-restaurant « Le Maestro » 3 impasse St Jean, Bordeaux
THE RICH HORN
QUELQUES QUESTIONS… QUELQUES RÉPONSES DE DIDIER LASSERRE
1/ Pourquoi avoir appelé le trio the Rich Horn ?
« The Rich Horn » vient d’un poème De W.B Yeats (« Ceremony’s a name for the rich horn » qui a servi de titre à notre disque en duo avec Jean-Luc Cappozzo, paru l’année dernière chez No business records. J’ai gardé THE RICH HORN pour le trio car c’est une musique très riche, je veux dire avec beaucoup de notes, et puis cela veut dire en français « la corne d’abondance » ce qui me semblait coller à ce que l’on joue. Et puis cette corne d’abondance c’est un peu la trompette de Jean-Luc, si belle !
2/ Vous avez chacun, développé, enrichi, étendu votre pratique instrumentale. Pourquoi ?
Sûrement pour répondre aux nécessités de la musique, à cette esthétique nommée « musique improvisée »…
3/ Que représente pour toi le mouvement free jazz ?
Plus que son aspect politique, c’est le fait de pouvoir être soi-même, de pouvoir développer sa propre « nouvelle chose ».
4/ Penses-tu que les musiciens européens se soient affranchis de cette esthétique – si cela en est une- pour développer une pratique de l’improvisation qui leur est propre ?
Oui, certainement… pour tomber à leur tour dans leur propre esthétique.
5/ Existe-t-il une scène française et anglaise de l’improvisation dite « libre » ?
Oui, il me semble, même si pour moi c’est l’individu qui compte plus que la scène à laquelle on l’associe.
6/ Peux-tu nous décrire le souvenir musical qui t’a le plus marqué ?
Très récemment, la pièce de Morton Feldman « for Philip Guston », jouée à l’église St Eustache à Paris, en novembre dernier. Très longue, 4h45, mais où, justement, le temps et sa mémoire sont vécus complètement autrement.
7/ Quel est ton premier souvenir musical ?
Je ne veux pas me souvenir.
8/ Comment décrirais-tu le jeu de chacun dans le trio ?
« The Rich Horn » !!!