Parade à l’os :

Soizic Lebrat : Violoncelle, Hugo Roussel : Guitare Electrique, Yan Beigbeder : Platines, Objets sonores et saxophone, Pierre Alain Pous : Son
Marie Bouchacourt : Objets sonores, costumes, Lotus Eddé Khouri : Danse, Anna Gaïotti : Danse, Gaëlle Rouard : Projection

«Pendant le confinement la lecture du livre du Guillaume Kosmicki, Musiques Savantes , de Debussy au mur de Berlin 1882-1962 , et notamment l’article consacré à Parade, œuvre d’Erik Satie m’ont beaucoup interrogé
Cela fait longtemps que je suis intrigué par cet artiste, déjà John Cage, dont le positionnement poétique m’inspire beaucoup, s’était écrié que cet artiste était indispensable. Mais de plus cette œuvre qui raconte l’histoire d’une troupe de cirque, cherchant désespérément à faire venir du public dans le chapiteau, me renvoyait à ce que nous vivions en tant qu’artistes coupés du public par les causes de la pandémie et notre enfermement. En écoutant l’oeuvre, j’ai eu un sentiment étrange, quelque chose m’attirait profondément et d’un autre côté je n’arrivais pas à rentrer dedans totalement. Je me suis alors renseigné sur sa conception. Une longue histoire d’hommes aujourd’hui célèbres et de femmes cachées qui les ont inspirés et dont on ne parle pas. Je suis tombé un jour sur l’intuition première de Jean Cocteau, finalement celui qui est à l’origine de cette commande ou l’on croise, Diaguilev, Picasso, Appolilanire etc etc.
Il avait demandé à Satie d’écrire une musique ou le bruit serait devant, d’introduire des sons de le vie du quotidien. Il voulait provoquer, et sûrement suivait les réfléxions des futuristes italiens et leur manifeste sur l’Art du Bruit. Et la j’ai compris ce qui me plaisait dans cette œuvre avant gardiste, on entend effectivement de loin les prémices de la musique acousmatique, de la musique répétitive, de la boucle et du minimalisme.
J’ai eu alors l’envie de réunir des artistes pour questionner cette œuvre. J’ai d’abord pensé à la musique et j’ai invité Soizic Lebrat, violoncelliste, qui a un solide backgroud dans la musique classique et qui est également une improvisatrice et une musicienne qui expérimente. J’ai proposé à Hugo Roussel, un autodidacte du son, qui a développé un langage très personnel à la guitare électrique, dans cette esthétique que l’on appelle Noise. Et moi même au parcours musical hybride, Harmonie Municipale, Bandas au départ et improvisation et musique expérimentale aujourd’hui. Nous avons travaillé à l’occasion deux deux résidences, une à sainte foy la grande et l’autre dans la creuse. Nous avons écrit un canevas, Soizic Lebrat a composé une partition qui sera l’un des actes. Cette œuvre de Satie est une musique de Ballet. Il nous a semblé alors indispensable qu’il y ait du mouvement. Nous avons donc convié deux performeuses de la danse contemporaine à nous rejoindre, Lottus Eddé Khouri et Anna Gaötti. J’ai pensé également à Marie Bouchacourt, qui fabrique des objets, des costumes teintés d’une grande poésie (surement pour contrecarrer la démesure de Picasso dans l’oeuvre originale) Pierre Alain Pous nous accompagne aux sons, avec ses talents de musicien Electro Acousticien. Enfin, j’ai commandé un film à Gaelle Rouard, j’ai l’intiuition que l’on pourrait finir notre travail en invitant le public à rentrer dans ce fameux «chapiteau» pour voir un film… »

Parade - 2021-08-18 - Session Jarnages - Part 01

par Parade à l'os

Parade - 2021-08-18 - Session Jarnages - Part 02

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Parade - 2021-08-18 - Session Jarnages - Part 03

par Parade à l'os