LES MASSIFS DE FLEURS

Frédéric Le Junter (voix, fil, machines mécaniques et objets sonores), Dominique Répécaud (guitare électrique et objets variés)

Photo ©Bruce Milpied (Hans Lucas)

LE DUO

Avec Dominique Répécaud et Frédéric Le Junter, on a appris à se méfier des apparences. Le premier serait guitariste, pour sûr un des musiciens qui comptent en France, membre du séminal et free-rock Soixante Etages et instigateur de moult rencontres depuis deux décennies. Quant au second, c’est un inventeur génial qui crée des instruments joués par des machines, connu pour ses expériences avec Pierre Berthet et Silent Block. Les deux s’entendent comme larrons en foire dès qu’il s’agit d’en découdre avec la matière sonore. Mû par le hasard (la part d’improvisation) comme par le déterminé (l’amour de la chanson), ce décapant duo confronte là savoir et incertitudes. En résultent d’iconoclastes brassages en forme d’épatantes chansons d’amour éructées par l’un et lézardées par les fulgurances soniques de l’autre.

BIO(S)

Frédéric Le Junter :

Frédéric Le Junter est un artiste atypique qui travaille au croisement de la musique, des arts plastiques et du spectacle. Mêlant créativité artistique et savoir-faire de bricoleur, ce sculpteur-musicien fabrique des machines mécaniques, curieux instruments de musique, au fonctionnement aléatoire, qui produisent mouvements, lumières et sons eux-mêmes aléatoires, hasardeux voire accidentels.
À travers son travail, Le Junter révèle cette dose d’inexactitude nécessaire au monde, comme l’hésitation naturelle de ses assemblages teintés d’humour, d’objets baroques, de myriades de détails ; une esthétique où coexistent intimement primitivisme et sophistication, éclatement de la matière, assemblages de savant fou. Un monde singulier et partageable. Les affinités avec d’autres artistes plasticiens y sont palpables : outre les Pierre Bastien et Pierre Berthet, on peut déceler des influences de Cy Twombly, de Réquichot, ou même de Groucho Marx qui gît là-dessous. (voir aussi la page Frédéric Le Junter)

Dominique Répécaud :

Cofondateur de Soixante Etages, il a participé à toutes les formules de ce groupe de 1982 à 2008. Les collaborations artistiques éphémères ou durables se multiplient à partir de 1994, alors que se forment à la fois Idiome 1238 et Etage 34 avec Daniel Koskowitz (aka Jagger Naut) et Olivier Paquotte. Le label 33revpermi prend son essor articulé autour des travaux de ses trois musiciens.

Dominique Répécaud, dont l’activité principale se déroule au sein d’Etage 34, poursuit depuis 1995 une collaboration régulière avec Les Massifs de Fleurs (Frédéric Le Junter), en 1999 avec Misère et cordes (Camel Zekri, Pascal Battus, Emmanuel Petit), 2000 avec Rekmazladzep (Camel Zekri, Daunik Lazro, Thierry Madiot). Il est membre du Cercle de Camel Zekri avec le Diwan de Biskra. En 2009, Madame Za (Heidi Brouzeng)…

Il est aussi directeur artistique du CCAM Vandoeuvre (Festival Musique Action, label Vand’oeuvre).

PRESSE

Avec Dominique Répécaud et Frédéric Le Junter, on a appris à se méfier des apparences. Le premier serait guitariste, pour sûr un des musiciens qui comptent en France, membre du séminal et free-rock Soixante Étages et instigateur de moult rencontres depuis deux décennies. Quant au second, c’est un inventeur génial qui crée des instruments joués par des machines, connu pour ses expériences avec Pierre Berthet et Silent Block. Les deux s’entendent comme larrons en foire dès qu’il s’agit d’en découdre avec la matière sonore. Mû par le hasard (la part d’improvisation) comme par le déterminé (l’amour de la chanson), ce décapant duo confronte là savoir et incertitudes. En résultent d’iconoclastes brassages en forme d’épatantes chansons éructées par l’un et lézardées par les fulgurances soniques de l’autre.

par Richard Robert ©Les Inrocks