LES CONCERTS DE LÉTÉ INDIEN

Docteur Culotte / The And (6/09) – Sononamé / No Noise No Reduction / Taranta (07/09)

Jeudi 6 septembre 2018
À 18h – Bar Il Teatro, Place du Maucaillou à Bordeaux – Entrée libre

Vendredi 7 septembre 2018
À 17h – Pierre Zinc, 4 rue du Mulet à Bordeaux – Entrée libre

C’est déjà septembre, et Einstein On The Beach vous convie à une rentrée placée, comme il se doit, sous le signe du plus joyeux mélange des genres. Deux soirées d’aventures auriculaires forcément contemporaines et fortement intemporelles, qui mixent l’énergie électrique du rock et les folklores de toutes époques et latitudes, où il est question de subvertir amoureusement les traditions – tout en faisant la part belle à certaine scène bordelaise souterraine.

The And / Docteur Culotte / Black Andaluz

La soirée du jeudi 6 septembre sera frappée du sceau d’une certaine poésie rock, autour de deux duos à géométrie variable et de deux voix graves et intenses. Les chansons de Docteur Culotte, réunion de deux musiciens partageant par ailleurs un même amour de la BD, Sol Hess et de Jérôme d’Aviau, sont autant de saynètes pleines d’atmosphères, entre balades lysergiques et envolées motoriques : élégamment habillées dans un rock sombre, climatique et contrasté, elles sont surtout puissamment habitées par la voix hors pair de Sol Hess, performer que l’on a pu comparer à Nick Cave, David Byrne, Tom Verlaine ou Mark E. Smith. Une même osmose entre électricité et littérature opère chez The And, duo formé par G.W. Sok (chanteur et parolier historique du non moins historique combo punk batave The Ex) et le guitariste Nicolas Lafourest suite à leur rencontre au sein de Cannibales & Vahinés. Minimaliste et dépouillé, le jeu du second, entre arpèges cristallins et saillies abrasives, ne rend paradoxalement que plus palpitante la richesse de nuances d’une voix funambule qui oscille entre parlé et chanté, empruntant parfois ses mots à d’autres (David Bowie, Bob Dylan, Captain Beefheart, ou encore l’écrivain néerlandais Jan Arends) : une «forêt rock et poétique» dense et labyrinthique, où l’on se plaît à se perdre.

Sononamé / No Noise No Reduction / Taranta / El Selector Andaluz

Après ces libres circonvolutions autour d’une certaine tradition rock, la soirée du vendredi 7 élargit encore le spectre. Le rock – sous sa forme la plus inventive, free, punk, noise ou no wave – est certes au cœur du répertoire de No Noise no Reduction : mais la singularité de la composition du trio – deux saxophones basse et un saxophone baryton – formé par Marc Démereau, Marc Maffiolo et Florian Nastorg garantit celui-ci, et nous avec lui, contre l’ennui et la redite. En 2017, avec l’album Au doux combat me joindre, No Noise no Reduction a donné chair à ses propres créations, à la fois précises et ouvertes, minimalistes et contrastées, qui, sur scène, font des étincelles. Autre duo à la composition inhabituelle, Sononamé, formé d’Eric Camara (viole de gambe), Stéphane Torré-Truéba (harmonium, voix), excelle lui aussi à se jouer des frontières géographiques et temporelles : à la croisée de la musique baroque, indienne, improvisée et contemporaine, il puise dans l’inépuisable terreau des traditions musicales la matière de performances scéniques vivantes et vibrantes, qui font œuvre de syncrétisme autant que d’invention. C’est une démarche comparable qui anime l’Italienne Mari Lanera, par ailleurs figure d’une certaine scène électro-rock bordelaise (LDLF, Psht-pchit, Docteur Culotte, Zero Branco…), avec son projet Taranta. Au moyen d’un ordinateur et d’un micro, elle revisite la tradition séculaire de la tarentelle, cette danse d’Italie du Sud qui était, à l’origine, un rite de désenvoûtement sur les personnes que l’on disait mordues par une araignée, la tarentule, et qu’il s’agissait de faire danser des heures durant, jusqu’à épuisement… Sur une trame musicale électronique, Mari Lanera reprend ces airs populaires des Apulies et de la baie de Naples et les transforme en un irrésistible rituel de purification par le son. Idéale manière de conclure ces deux soirées de musiques à l’appellation d’origine incontrôlée.

Production : l’SKBL-Cie Théâtrale (57) + Einstein on the Beach(33).
Partenaires de création, production et diffusion : CCAM, scène nationale de Vandoeuvre (en 2017), Le Local Poncillon (57), Les Foyers Laïques, Fillols (66), Le Centre Saint Pierre, Bordeaux (33), Le GMEA, Albi (81), Festival Chahut, Bordeaux (33), le CC Pablo Picasso, Homécourt (54), LE CIM, Bar le Duc (55)…
Le Poème à reçu le soutien de l’aide à la Création de la ville de Bordeaux, ainsi que de l’ADAMI.
Le Poème des poème est soutenu par la Région Grand Est au titre d’une aide à la création attribuée en 2017 à l’SKBL- Cie Théâtrale « Les Elans sonores ».
L’SKBL est subventionnée par la Région Grand Est, la Drac Grand Est, Le Conseil Départemental de Moselle; elle est convention avec la Ville de Florange (2016-2018) au titre des activités d’éducation artistique et culturelle qu’elle y dispense.
Einstein on the Beach est subventionné par la Drac Nouvelle Aquitaine, la Ville de Bordeaux et le Conseil régional Nouvelle Aquitaine.