LE MARDI AU ZINC PIERRE

Mardi 16 octobre

3 Concerts de musique Extra-Ordinaire

17h30 – Le goûter
18h30 – L’apéro
20h30 – La soirée

Avec
/ PIERRE LACHAUD
/ FRANCOIS CORNELOUP
/ MATHIAS PONTEVIA & JESUS AURED

Pour ce deuxième rendez-vous des familles au Centre d’animation Saint-Pierre, Einstein On The Beach invite, du goûter au digestif, à un nouveau voyage en tous sens à travers les sons.

Sons frottés ou frappés de la « batterie de cuisine » de Pierre Lachaud, échappé de l’iconoclaste collectif Yes Igor, qui, à l’heure du goûter, improvisera un grand écart musical au moyen de casseroles détournées, gamelles accordées et autres cymbales ébréchées : du rock industriel à l’Asie du Sud-Est, de la mélodie au bruit brut, du calme à la tempête et vice-versa, un périple aventureux et polymorphe, haut en couleurs et généreux, spectaculaire et virtuose, qui tient véritablement de la performance.

Sons murmurés ou éructés du saxophone de François Corneloup, qui affirme ses interrogations : « Pourquoi jouer en solo si nous aimons jouer avec les autres ? Pourquoi jouer en solo puisque la musique est presque toujours affaire de polyphonie, de polyrythmie, de contrepoint, d’échange collectif ? Parce que pour bien jouer avec les autres, il faut une exigence personnelle, un désir intime et si celui-ci est indiscutablement nourri de la joie du partage de la musique, il trouve aussi son approfondissement dans la solitude du travail. Au fond, jouer en solo, c’est prendre in vivo la mesure du chemin qu’il nous reste à faire vers l’ensemble… » Oscillant entre des thèmes d’étude personnelles et quelques classiques de l’histoire de la musique improvisée et du jazz, son solo nous balade entre culture commune et échappées intimes.

Sons échangés de la batterie de Mathias Pontevia et de l’accordéon de Jésus Aured. « C’est la première fois que je joue avec un percussionniste qui ressent autant le mouvement du son dans l’espace c’est une connexion instantanée, confie ce dernier. C’est comme si nous creusions ensemble une seule et même matière sonore qui nourrit l’imaginaire. » De son côté, le second professe son amour de l’accordéon, tour à tour orgue d’église ou « synthétiseur acoustique » : « Lorsqu’on joue ensemble on envahit l’espace de chansons, de vibrations graves et de saudade, on a aucune limite. » Vibrant à l’unisson, l’un et l’autre élaborent un monde sonore organique, une sculpture vivante laissant libre cours à leur amour du dialogue, entre les musiciens comme entre les musiques.

 

David Sanson