Cholestérol

Yan Beigbeder : saxophones, instruments soufflés, objets à vent
Hugo Roussel : guitare électrique

Le bon gras et l’ivraie

Le duo Cholestérol cherche la noise aux frontières de l’acoustique et de l’électrique, en explorant un écotone sonore dans lequel se concocte une rencontre secrète entre les éléments.

À travers quelques instruments et objets à vent, Yan Beigbeder pousse son souffle à bout, titille ses limites physiques à l’orée de l’asphyxie. Qu’il soulève de violentes bourrasques d’orages ou murmure de brèves brises indolentes, sa musique bourdonne, feule, siffle, ébouriffe…

Hugo Roussel déplie quant à lui les cartes pédologiques de territoires sonores où s’accumulent des strates de matières électriques et affleurent des blocs de bruits bruts. On devine ici et là des magmas fainéants qui ronchonnent, de l’humus qui percole, des roches qui s’érodent…

Des rencontres

La musique de Cholestérol n’est ni vraiment écrite, ni vraiment improvisée, elle évolue dans un interstice propice aux rencontres avec d’autres artistes et d’autres formes artistiques (danse, cinéma…).

Peut s’y engouffrer alors Soizic Lebrat, qui infuse avec son violoncelle la délicatesse des petits torrents et l’énergie des grands océans. Se faisant tantôt écumes des jours, tantôt lames de fond, ses sons sourdent, tanguent, clapotent, rugissent et rebondissent parmi les éléments.

Ou bien encore Nelly Mousset, dont la contrebasse et la voix peuvent tout autant devenir combustible et comburant, se propager comme une ardente fournaise, s’infiltrer comme une douce chaleur, mettre le feu aux poudres ou couver discrètement les flammes d’un incendie souterrain.

 

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