LE CHANT DES LUCIOLES
MERCREDI 3 JUILLET
UNE NUIT SANS LUNE ET L’USAGE DU SONORE
Jardin Botanique de Bordeaux – Espl. Linné, 33100 Bordeaux
20h à 1h – Tarif : 2 euros
/ Lionel Marchetti / François Vaillant / L’ensemble Motus avec Olivier Lamarche et Nathanaëlle Raboisson / Camille Emaille et Babak Rajabi / L’ensemble Un avec David Chiesa, Didier Lasserre, Claude Saubole, Laure Terrier, Sébastien Perroud…
(dans le cadre de la saison liberté de la ville de Bordeaux)
20h : Camille Emaille et Babak Rajabi, percussions iraniennes – Parvis du Caillou
20h30 : Lionel Marchetti et François Vaillant jouent «le Mascaret» sur l’acousmonium de l’ensemble Motus (Forêt de Haut Parleur) – Agora du jardin botanique
21h15 : Camille Emaille et Babak Rajabi, percussions iraniennes – Parvis du Caillou
22h : Olivier Lamarche joue «Planktos» sur l’acousmonium de l’ensemble Motus (Forêt de Haut Parleur) – Agora du jardin botanique
22h45 : Camille Emaille et Babak Rajabi, percussions iraniennes – Parvis du Caillou
23h15 : Nathanaëlle Raboisson joue «Noord Five Atlantica» sur l’acousmonium de l’ensemble Motus (Forêt de Haut Parleur) – Agora du jardin botanique 00h : Lionel Marchetti joue «La Moïra » sur l’acousmonium de l’ensemble Motus (Forêt de Haut Parleur) – Agora du jardin botanique
De 20h à 1h du matin : Tentative d’éblouissement de Christophe Cardoen – Serre du jardin Botanique Installation Lumineuse De 20h à 1h du matin : L’usage du sonore de l’Ensemble Un – Etang du jardin botanique Pièce en quadriphonique pour 3 musiciens, deux danseuses et deux joueurs de lumières.
Avec «Une nuit sans lune au Jardin botanique», Einstein On The Beach a imaginé un projet de création élargi, sorte de «tentative d’éblouissement» d’un lieu bordelais. Une œuvre à l’échelle d’un jardin, et d’une nuit, environnementale et évolutive autant que purement musicale : il ne s’agit pas seulement de donner à entendre, en live, les nouvelles pièces, composées ou improvisées, d’artistes parmi les plus passionnant.e.s de Navarre et de France, mais surtout de créer un contexte, des conditions d’écoute forcément exceptionnelles, une zone d’expérience propice à toutes les aventures, sonores ou non, où chacun est invité à exercer sa sensibilité et sa faculté d’attention, en toute liberté.
Son et lumière expérimental
Libre ainsi à chaque «spectateur » de se forger son propre dédale, guidé par les bâtons-lampes de Christophe Cardoen comme autant de lucioles-boussoles, au fil de ce parcours qui s’étendra de 20h à 1h dans tous les espaces du Jardin botanique. Un parcours jalonné de créations in situ, sonores (avec les musiciens du UN Ensemble, autour de David Chiesa et Loïc Lachaize) ou lumineuses (l’intervention lumineuse de Christophe Cardoen dans la serre), mais aussi ponctué de rencontres musicales impromptues et de séances d’immersion sonore collectives. Au milieu d’une forêt de 33 haut-parleurs – ceux de l’acousmonium MOTUS -, on pourra aussi s’abandonner à intervalles réguliers à une «suite océanique » en cinq mouvements: autant de pièces électroacoustiques composées par Lionel Marchetti et joué par Olivier Lamarche et Nathanaëlle Raboisson ou une phonographie de François Vaillant reprenant la vague du Mascaret et, dont le coeur sera sans doute la création de La Moïra, ode aux éléments commandée à Lionel Marchetti, figure phare de la musique concrète et poète-alchimiste de la matière sonore. Ailleurs, mais toujours dans le même Jardin, on pourra entendre les percussions de Camille Emaille se mêler au târ et au chant de l’Iranien Babak Rajabi, pour un voyage au confluent des traditions, et au bout de l’inouï… Démultipliant l’espace, la musique s’impose comme une expérience de tous les sens – et dans tous les sens.
Mise en partage
Cette création éphémère mais que nous souhaitons inoubliable sera l’aboutissement d’un patient autant que passionnant travail de terrain : outre le compagnonnage avec des musicien.ne.s que l’association Einstein On The Beach a depuis longtemps à cœur de soutenir, il aura fait l’objet d’ateliers (collecte sonore pour les pièces de Lionel Marchetti et François Vaillant, confection des bâtons-lampes) ayant engagé plus de 60 enfants et adultes. S’inscrivant dans le prolongement des actions de sensibilisation que l’association mène à l’année au Centre d’animation Saint-Pierre, à Bordeaux, mais aussi de nos efforts constants en faveur des musiques de traverse et de recherche, bien au-delà des chapelles, c’est donc bien d’une création collective qu’il s’agit avant tout ici. Transfigurer, l’espace (et le temps) d’une nuit, un site magnifique, et le faire ensemble, c’est aussi le meilleur moyen de montrer combien ces artistes ont de choses à nous dire, pour peu qu’on leur prête attention.