Los dos Hermanos

Monsieur Gadou : guitare, ampli du moment, voix, harmonica
Yan Beigbeder : platines, objets sonores, phonographies, saxophone

Deux frères en cavale

À première vue, Los Dos Hermanos ressemble à une fratrie improbable née d’un malentendu, à une expérience chimique discutable en classe de maternelle. Pourtant, Yan Beigbeder, cascadeur du sonore dont le bazar acoustique et électronique remplit plusieurs cantines, et Monsieur Gadou, flegmatique crooner hors-la-loi dont l’arsenal se limite à une guitare et un ampli, ont trouvé bien plus qu’un terrain d’entente : un terrain d’écoute.

Le duo raconte des périples poétiques dans lesquels les bruits, les mots et les mélodies émergent au gré des chemins qu’il emprunte. Ce sont des road-movies sonores, à bord d’un véhicule sans carte ni GPS, habitacle en velours, porte-gobelets de série, et fenêtres grandes ouvertes pour ne pas en perdre une miette.

C’est donc tout naturellement que Los Dos Hermanos affectionne les lieux de transit et les bars-de-bord-de-route, mais on les aurait aussi surpris en flagrant concert dans un bar-tabac et un café-charcuterie. On dit même que les deux commis-voyageurs en cavale seraient de mèche avec le poète Michel Richard pour tracer de nouveaux itinéraires hors piste à travers les champs artistiques…

Jamais dos sans tres

Quelque chose en effet se fomente entre ces trois flibustiers des chemins de travers. Michel Richard, qui a toujours des textes plein les poches, aurait embarqué dans ce duo trois places pour y distiller ses tumultueuses histoires africaines, y faire chanter le silence et résonner le verbe, tandis que Yan Beigbeder et Monsieur Gadou négocient les virages surprises, évitent les ornières entendues, tranquillement, à la vitesse son.

Infos artistes