LES MOTS ONT UN SON #1

SAMEDI 22 JUIN

Un partenariat entre La Halle des Douves,
La Bibliothèque des Capucins et Einstein on the Beach

16h – Bibliothèque des Capucins – 10-12 Place des Capucins, 33800 Bordeaux

// Rencontre avec Elsa Gribinski, Auteure, Mathias Pontevia, Percussionniste et Le Selector Andaluz, collectionneur de K7.

18h30 – Bar du Marché des Douves – 4 rue des Douves, 33800 Bordeaux

// Tour intérieure \ Surgir du vague
Elsa Gribinski : Textes, Voix / Mathias Pontevia : Percussions Acoustiques, Live Electronics, Field Recording

21h – Restaurant La Toile Cirée – 22 Rue Saumenude, 33800 Bordeaux

// Le Selector Andaluz vs DJ Moule Frite, étalage de vinyle

Tour intérieure est une pièce électro-ˇ‐acoustique mêlant texte dit, captations de sons environnants, jeux d’électronique et batterie. Elle a été composée à partir d’un texte d’EG intitulé Il (état des lieux), deuxième volet d’une écriture en résidence à la cité Henri-°©‐Sellier de Cenon où EG a été accueillie par l’association Obaoba (2017 – 2018). Récolte de matériaux sonores in situ, travail de lecture, d’improvisations musicales acoustiques et électroniques, et enfin de montage ont abouti à la création d’une pièce sonore autonome, déplaçant et, par là, modifiant cette matière première que fut la pièce textuelle d’origine : issue d’une œuvre écrite première, Tour intérieure constitue une œuvre sonore et seconde, fixée par l’enregistrement, et elle-°©‐même destinée à évoluer dans une troisième oeuvre, le live. Tour intérieure est donc, avec les mêmes éléments, abordés de façon différente, un concert enduo entre EG, lectrice, et MP, batteur.

L’écriture de texte a son temps propre de création« à la table », long, itératif, fragmentaire, qui est aussi de reprises successives, ou possibles.

La musique est un art de l’instant, quoiqu’on dise de la composition, a fortiori pour ce qui est de l’improvisation. EG et MP, partant de là, ont voulu confronter sans hiérarchie aucune le texte déjà écrit à la musique – par la lecture. « Interpénétration », « non-°©‐obstruction », disait John Cage.

La lecture cherche ici une pratique de l’instant, un acte de réécriture conduit par les modalités spécifiques du dire (intonations, registres, silences, liberté de faire, ajouter, couper, redire, dérouler, ou de ne pas faire), en autonomie et en égale responsabilité avec la musique de MP. Ce qui fait le live, ce qui rend vivant le concert, c’est l’acuité à l’urgence du son et à la projection du sens.