Frédéric Le Junter

« Un souvenir fort de mon enfance était de passer, lors de la promenade en voiture du dimanche dans le port de Dunkerque, sur le pont de l’écluse Trystram. Rouler sur le tablier du pont en acier donnait un son mystérieux qui ne durait que quelques secondes; ce son me fascinait et j’aurais voulu l’écouter longtemps. Depuis 1984, je construis des instruments et aussi des machines incertaines pour en jouer. C’est une partie de ces objets qu’on entend ici.” (F. Le Junter)

Frédéric est à son établi (à sa cuisine)
« j’ai ouvert le couvercle des sons communs
je prends ce qu’il faut, pas plus, pas moins
çà grouille, çà frétille sur les tables
c’est mixé devant vous, c’est du son frais. »

Les machines génèrent des formes d’hésitation sur les instruments qu’il organise aussitôt par le mixage ; les masses sonores évoluent sans cesse par les manipulations qu’il effectue; le public circule, tourne autour des tables où le son est fait en direct.