Vendredi 1er décembre
PAU
OÙ ? → AU STUDIO DE LA CIE ÉCRIRE UN MOUVEMENT
2 place de la république – 64000 Pau
COMBIEN ? Tarif unique : 7€
20h30
Déchets de guerre
Olivier Saint Hilaire
CONFÉRENCE EN IMAGE
Les munitions non explosées des deux guerres mondiales n’en finissent pas de polluer le quotidien des populations des anciens champs de bataille. Comment vit-on avec cette présence ? Comment ces déchets militaires parlent-ils de la persistance de la guerre dans l’espace et dans le temps cent ans après la fin des combats ? A l’heure où l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure est finalement envisagé comme une solution par le ministre de la transition écologique de la France, Olivier Saint-Hilaire propose une conférence qui remet de la perspective, c’est à dire du temps et de l’espace, et relie un sujet de recherche historique et apparemment très spécifique à des considérations écologiques majeures et hautement actuelles !
Olivier Saint-Hilaire est photographe de presse et membre de l’association Haytham Pictures basée à Paris. Distribué par l’agence REA (Reporters Economiques Associés), il travaille régulièrement avec la presse nationale et magazine en France et à l’étranger.
Depuis 2015, il mène un projet de recherche à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris) sur les munitions non explosées des deux guerres mondiales en France : les déchets de guerre.
21h15
Ichnites
Christine Abdelnour : saxophone
Pascal Battus : surfaces vibrantes rotatives
L’ichnologie est l’art de tirer des conclusions scientifiques des traces que tout être vivant laisse derrière lui.
C’est donc d’empreintes qu’il s’agit, des traces vibrantes d’un univers en permanente transformation (les surfaces rotatives constituées d’anciens éléments de walkman en étant le parfait exemple), d’une matière grouillante, d’un mouvement organique de décomposition et recomposition, d’un monde parallèle, animal et furieusement vivant.
« Cet écosystème sonore renferme manifestement un point d’eau qui attire anophèles et pachydermes. Des herbes hautes et des rochers moussus font également partie du paysage ; le vent, surtout, change de directions à chaque instant : bourrasques imprévisibles ou puissants tourbillonnements.
La saxophoniste concentre son souffle avec une détermination absolue sur des matières qui sont pulvérisées en éclats nets. Produisant des textures non moins astringentes, les machines tournantes de son acolyte évoquent aussi bien des membranes de coléoptères qu’une scie circulaire, poussant un peu plus loin la polyphonie. La convergence harmonique atteint parfois l’unisson dans des passages particulièrement tendus, qui miment sans le savoir le comportement de certains moustiques capables de synchroniser la fréquence de leurs battements d’ailes lors de certains rituels d’approche.
A l’évidence, lorsque insectes ou musiciens sont (littéralement) sur la même longueur d’onde, ça s’entend et le plaisir n’en est que davantage partagé. »
JCG – Scalatympani.blogspot
Vidéo Christine Abdelnour Solo (Youtube)
Concert coréalisé par Einstein on the Beach et L’autre Programme à Pau, avec le soutien de l’Onda.